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Sujet tabou chez les hommes, la prostate, requiert toutes les attentions à partir d’un certain âge. Cette glande servant à la reproduction a en effet tendance à grossir vers 60 ans et à rendre le passage urinaire difficile. Elle peut aussi évoluer en cancer. Quelques conseils de notre expert le professeur François Desgrandchamps, chef du service urologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et auteur de la prostate on en parle aux éditions Hachette Bien-être.

 Des livres pour aller plus loin : La prostate on en parle - François Desgrandchamps - Editions Hachette Bien-être

Source : Entretien avec le professeur François Desgrandchamps, chef du service urologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et auteur de la prostate on en parle, éditions Hachette Bien-être.

Faites de l’exercice : L’accumulation de graisse au niveau de l’abdomen est responsable de multiples désordres dans l’organisme allant de l’hypertension, du diabète, de l’hypercholestérolémie, aux problèmes de prostate. La graisse est un organe biologiquement actif, qui transforme la testostérone, l’hormone masculine en hormones féminines, les œstrogènes qui augmentent la taille de la prostate.

Il est conseillé de pratiquer une activité physique régulièrement tout au long de la semaine : idéalement la marche à pied 2 à 3 heures par semaine qui permet de réduire d’un quart le risque d’opération de la prostate.

Prenez rendez-vous avec votre médecin pour un contrôle : À partir de 50 ans vous pouvez réaliser un bilan en pratiquant un dosage du PSA, une substance secrétée par la prostate. Si le dosage est inférieur à 1, il y a très peu de risque d’évolution en cancer. Si le dosage est supérieur à 1, cela ne signifie pas que votre prostate évolue en cancer mais qu’elle reste à surveiller tous les ans. Il est conseillé de compléter l’examen par un toucher rectal réalisé soit par le médecin traitant qui vous a prescrit la prise de sang ou le médecin urologue afin de vérifier le volume et la consistance de la prostate. Vous avez peur de franchir le pas ? Evaluez l’état de votre prostate en répondant aux questions proposées par l’IPSS, questionnaire standard dans l’évaluation des troubles mictionnels de l’homme (https://www.urofrance.org/fileadmin/medias/scores/score-IPSS.pdf). Des questions très pratiques sur vos habitudes vous seront posées et vous indiqueront si votre façon d’uriner est correcte ou pas.

Surveillez votre tour de taille : Un homme qui prend du ventre voit également sa prostate grossir ! Pour éviter tout problème de prostate, il est important de surveiller son tour de taille qui ne doit pas dépasser 102 cm. Si le nombre de centimètres s’envole, il est temps de manger léger et de bouger davantage.

Contrôlez votre vessie : La prostate en grossissant gêne le passage des urines, ce qui a pour conséquence des modifications de la vessie qui se contracte inopinément donnant des envies fréquentes et pressantes d’uriner. Vous pouvez améliorer vous-même la situation en contrôlant ce que vous buvez, en réduisant les substances diurétiques comme le thé ou le café. Le volume des urines ne doit pas dépasser 2 litres par jour. Vous pouvez aussi reprendre le contrôle mental de votre vessie : quand l’envie arrive détournez votre attention, par exemple en comptant à l’envers à partir de 100. L’envie va s’atténuer et vous irez ensuite uriner mais c’est vous qui le commanderez.

Evitez de manger trop de graisse d’origine animale : Selon plusieurs études, une consommation importante de graisses saturée d’origine animale (viande rouge, grasse, beurre, charcuterie) triple quasiment le risque d’avoir un cancer de la prostate. Il ne s’agit pas alors de bannir cet apport de notre alimentation mais d’en réduire simplement la consommation tout en conservant la notion de plaisir. Une à deux fois par semaine par exemple.

Limiter les produits laitiers : Dans le monde, 16 études sur 21 concluent à une augmentation du risque de cancer par le calcium contenu dans le lait. En France, les hommes consommant le plus de produits laitiers ont jusqu’à 2,3 fois plus de risque d’avoir un cancer de la prostate (étude SUVIMAX – France). Une mention particulière pour la consommation importante de yoghourt qui élève également ce risque.

Augmentez vos apports de poissons gras riches en oméga 3 : Il y a une relation inverse entre la consommation de poisson et le risque de cancer de la prostate. En consommer plus de trois fois par semaine contre moins de deux fois par mois divise le risque de cancer de la prostate par deux. N’hésitez pas à manger tout particulièrement du saumon, des anchois, du hareng, du maquereau, de la truite… des poissons riches en Oméga 3.

Misez sur les fruits et les légumes : En mangeant en priorité des aliments protecteurs de la prostate et anticancéreux comme les tomates et la grenade riches en antioxydants (effet de blocage de la formation des micro-vaisseaux qui nourrissent la tumeur). Le brocoli est également un bon allié. Il permet à certains gènes anti-cancers de s’exprimer dans les cellules bloquant ainsi leur multiplication.

Gardez une vie sexuelle active : Saviez-vous qu’avoir plus de 20 éjaculations par mois contre 4 à 7, réduit le risque de cancer de la prostate de 20 à 50 % quelle que soit la période de la vie ? Le sperme contient en effet des substances soupçonnées d’être carcinogènes. Son évacuation rapide de la prostate diminuerait le risque de cancer. Se protéger des infections sexuellement transmissibles diminue par ailleurs le risque d’avoir une infection de la prostate (prostatite) et semble réduire le risque de cancer.

Partez en cure thermale : Le thermalisme serait bénéfique pour les problèmes de prostate. Des études l’ont déjà montré à plusieurs reprises : une cure de trois semaines spécial "affections urinaires" permet de réduire les symptômes urinaires par leur action déstressante mais aussi sans doute antibactérienne par une action sur le microbiote urinaire. Des projets de recherche sont en cours pour en comprendre le mécanisme d’action.

Source : doctissimo.fr

 
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