L'anxiété et le stress augmentent les comportements répétitifs. Presque tout le monde, au moins une fois, peut avoir vécu des moments où nous avons ressenti un besoin rationnellement inexpliqué de faire quelque chose en suivant un rituel spécifique, même s'il n'y en avait pas vraiment besoin. Grâce à une recherche menée par l'Université du Connecticut, nous pouvons donner une explication à ces façons de faire : ce sont des situations dans lesquelles nous avons été victimes du stress.
L'étude s'est spécifiquement concentrée sur l'obsession de la propreté, pour démontrer que la nécessité de garder les objets et les environnements propres et rangés est souvent étroitement liée aux situations et aux contextes dans lesquels les personnes sont soumises à des pressions émotionnelles. Les chercheurs ont effectué un test sur 62 étudiants, répartis au hasard en deux groupes, l'un ayant un taux élevé d'anxiété et l'autre moins.
Au centre du test se trouvait une statuette ancienne. On a demandé aux participants de préparer des questions sur l'objet et de le nettoyer, mais seulement la moitié d'entre eux ont su qu'ils auraient aussi à faire un discours sur l'objet devant un expert en art, ce qui causait une forte pression émotionnelle chez ces derniers.
Grâce à des détecteurs de mouvement montés sur les poignets des élèves, de très fortes différences dans la façon de nettoyer l'objet d'un groupe à l'autre ont été observées. Les participants "détendus" faisaient des mouvements plus variés et moins précis, tandis que les "stressés" nettoyaient plus rapidement et plus précisément, souvent en s'arrêtant plusieurs fois sur le même point de la statuette.
Bien que certains élèves "détendus" aient aussi bien nettoyé l'objet, dans tous les membres "stressés", l'action était également obsessionnelle. Et ce n'est pas tout : chez ces derniers participants, il y a également eu une sensible augmentation de la fréquence cardiaquependant le test.
Même s'ils n'ont pas eu à faire de discours à la fin et que leur anxiété a diminué, le test a donné des résultats intéressants. Notre besoin de contrôler le chaos, l'entropie et le désordre nous pousse souvent à améliorer notre productivité et à adopter des comportements répétitifs - et peut-être même inutiles - comme s'ils étaient une bouée de sauvetage, à laquelle nous pouvons nous fier pour retrouver la sécurité que nous avons perdue.
L'anxiété et le stress n'ont pas toujours une connotation négative. Dans certaines limites, au contraire, ils peuvent nous pousser à être encore plus précis et productifs.