Tsante

La santé pour tous !

Un Californien de 47 ans qui avala un hamburger recouvert d’une purée d’un des piments les plus forts du monde. Dans le cadre d’un concours stupide, cet homme a ingéré du Bhut Jolokia (ghost pepper), piment originaire du nord-est de l’Inde, environ 200 fois plus fort que la sauce Tabasco rouge original selon l’échelle de Scoville. Ce test organoleptique, qui attribue un degré de chaleur, permet de subjectivement évaluer la force des piments.

 La force du Bhut Jolokia se situe à plus d’un million (1 001 304) d’unités Scoville (SHU, Scoville heat units), contre 577 000 pour le piment habanero originaire du Mexique (connu sous le nom de piment bondamanjak en Guadeloupe et Martinique) et 50 000 pour le piment de Cayenne le plus relevé.

Cet homme a englouti un hamburger méchamment épicé au Bhut Jolokia. Une sensation de brûlure intense lui envahit rapidement la bouche. Il avale alors six grands verres d’eau, sans aucun effet. Il s’ensuit de violentes régurgitations et vomissements. Continuant de vomir et ressentant de violentes douleurs à la poitrine et dans la région centrale de l’abdomen, il se décide à appeler les secours.

Aux urgences de l’hôpital, les médecins lui administrent un pansement gastrique, un anesthésique local, un produit diminuant la sécrétion d’acide de l’estomac et un morphinique pour soulager la douleur. La radiographie thoracique est interprétée par les urgentistes comme ne montrant rien d’anormal, malgré le fait que les radiologues y voient des images atypiques au niveau du poumon gauche et la présence d’air dans l’espace entre les poumons (pneumomédiastin).

Le patient continue de régurgiter et son état respiratoire se dégrade. La radiographie du thorax est réinterprétée. Un traitement antibiotique est mis en route. Un scanner thoraco-abdominal est réalisé. Il montre effectivement la présence d’air autour de la partie inférieure de l’œsophage, ce qui indique une perforation du conduit digestif. Il existe également une poche d’air qui décolle la plèvre enveloppant le poumon gauche (pneumothorax). La quantité d’oxygène dans le sang du patient baisse en outre dangereusement.

La décision est prise d’opérer le patient en urgence. A l’ouverture du thorax, les chirurgiens découvrent entre les deux poumons un liquide contenant hamburger, oignons et autre substance verte provenant du vomi. Ils observent également un trou de 2,5 cm dans la partie basse de l’œsophage. Après réparation chirurgicale de la perforation œsophagienne, le patient est admis en réanimation. Il y restera deux semaines. Il regagnera son domicile neuf jours plus tard, porteur d’une sonde gastrique.

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