Selon les chiffres de l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé), la dépression a augmenté partout dans le monde. Cette information est préoccupante. Bien sûr, nous avons tou-te-s déjà été triste, pour quelque raison que ce soit ; la mort d’un être cher, une rupture amoureuse, la perte d’un emploi, etc… Mais quand cette tristesse se prolonge dans le temps et que rien ne nous aide à y remédier, on peut alors tomber dans un état dépressif.
La dépression a significativement augmenté ces dernières années. Elle affecte davantage les femmes que les hommes, et est devenue un problème de santé publique. Environ 350 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde. Malgré les défis que la maladie implique ainsi que les stratégies qui existent permettant d’en relayer les conséquences, la dépression reste assez méconnue.
D’un autre côté, beaucoup de personnes qui sont en dépression refusent de l’accepter. D’où les difficultés à gérer cette maladie. Son impact est tel qu’elle est considérée comme la deuxième maladie génératrice de handicap au monde. La première, elle, est plutôt liée à la paralysie et au handicap. D’autre part, la dépression est à l’origine de 800 000 suicides chaque année.
Quelques causes de l’augmentation de la dépression :
Il est fréquent que beaucoup de personnes en dépression ignorent qu’elles ont cette maladie. Il existe des traitements adéquats, mais qui n’atteignent pas la majorité des personnes qui en ont besoin. Parfois, on n’est pas non plus toujours face aux professionnel-le-s de santé les mieux qualifié-e-s pour la diagnostiquer à temps. C’est pourquoi un des facteurs de l’augmentation de la dépression pourrait bien être le manque d’efficacité dans les institutions de santé.
D’un autre côté, l’incertitude s’est emparée des cultures modernes. Tout passe à un rythme effréné. C’est pourquoi ce qu’hier était vrai peut aujourd’hui ne plus être de vigueur. Cette incertitude nous rend peu sûr-e-s de nous. Elle nous mène à relativiser les plans à moyen et à long terme et aussi à expérimenter la peur de faire partie d’une réalité indispensable.
En même temps, les idéaux de succès sont devenus de plus en plus exigeants. Avant, il suffisait d’être un-e citoyen-ne décent-e, et peu, on se rapprochait de ses buts. Aujourd’hui, il faut correspondre à des milliers de critères pour atteindre le succès social. En apparence, aujourd’hui, nous sommes plus libres et autonomes, mais au fond, les paramètres de « l’idéal de l’être » sont devenus bien plus sévères.