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Tags: Enfant  

Les conséquences (indirectes) d'un manque de personnel formé dans les crèches ? Ce lundi 10 octobre, nos confrères du Parisien rapportent la mésaventure vécue par une petite fille âgée de huit mois. Selon ses parents, Maya* aurait eu un accident dans les murs de la crèche Microstars où elle était inscrite, à Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis. Comme nos confrères le soulignent, ce n'est pas la première fois que ce groupe est concerné par une plainte.

 En 2021, des parents avaient dénoncé des maltraitances sur leurs enfants. L'un des parents avait même enregistré l'un des collaborateurs d'une crèche de Seine-Saint-Denis et s'était rendu compte qu'une fillette en pleurs avait été enfermée dans une pièce servant de réserve.

Pour Maya, ses parents ont donné l'alerte quelques heures après avoir récupéré leur fille à la crèche, avant de passer une nuit agitée. Après avoir constaté des rougeurs la veille, la maman de Maya aurait remarqué que les marques étaient en réalité des ecchymoses : sur le menton, la joue droite ainsi que sur le torse et le ventre. Des observations confirmées par un médecin, lorsque les parents de Maya ont emmené leur fille aux urgences de Bondy. Mi-septembre, un médecin légiste accordera au bébé deux jours d'incapacité totale de travail, une évaluation pénale des blessures.

Jusqu'à 15 % de salariés non formés : Interrogée, la crèche nie toute responsabilité dans l'état de santé de la petite fille. « Un accident peut arriver. On le comprend. Mais là, c'est le fait de nous dire non il ne s'est rien passé qui nous donne envie d'aller jusqu'au bout », a expliqué la maman à nos confrères. Depuis, les parents ont déposé une plainte contre X pour « violences sur mineur ». « On veut savoir comment elle est tombée », confirme le papa dans les colonnes du journal francilien.

Alors que face aux parents, les responsables et les salariés de la crèche ont nié toute négligence ou violence, face à nos confrères, la réponse est moins affirmative. « Je n'ai pas dit qu'il ne s'est rien passé », a expliqué, du bout des lèvres, la responsable de la structure. Pour l'heure, aucun autre cas de violence n'a été rapporté.

Ces faits se produisent au moment même où l'État a autorisé les gérants de crèches et autres structures d'accueil d'enfants en bas âge à recruter jusqu'à 15 % de personnels non formés à l'accueil des jeunes enfants. Une situation qui s'est aggravée ces derniers mois, les professionnels dénonçant une rémunération trop basse. Pour faire face à cela, le gouvernement a autorisé à recruter des gens non formés, à condition de leur dispenser une formation, en interne, durant 120 heures.

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