Après la main tendue d'Emmanuel Macron et leur rencontre avec le ministre de l'Écologie, deux «porte-parole» du mouvement clament leur insatisfaction et relaient l'appel à se mobiliser sur les Champs-Élysées. François de Rugy est «prêt à organiser des débats dans tous les départements».
Un dialogue de sourds. Le président a annoncé vouloir limiter l'impact des taxes sur les carburants et il a confié au ministre de la Transition écologique le soin de recevoir des représentants du mouvement. Pendant près de deux heures, François de Rugy a reçu Éric Drouet et Priscillia Ludosky, deux des «porte-parole» d'une délégation mise sur pied lundi et qui en compte huit. Il s'est dit «prêt à organiser des débats dans tous les départements». Mais les «représentants» du mouvement clament leur insatisfaction. «Les Français n'ont pas du tout été convaincus» par les annonces d'Emmanuel Macron, a lancé Éric Drouet.
Le chauffeur routier à l'initiative de la mobilisation des «gilets jaunes» le 17 novembre a ainsi relayé un nouvel appel à manifester samedi prochain sur les Champs-Élysées. «On avait plus de souhaits que ça, on n'était pas que sur la transition écologique, on était sur un débat beaucoup plus grand», a lancé le trentenaire originaire de Seine-et-Marne. La manifestation de samedi prochain à laquelle appellent certains «gilets jaunes» est du coup «maintenue», a-t-il soutenu. «Il y aura le rendez-vous, comme samedi dernier, aux Champs-Élysées. Le souhait de tous les «gilets jaunes» c'est de continuer chaque samedi comme ça, aux Champs-Élysées», affirme le contestataire.
Les «gilets jaunes» demande une réunion en présence du premier ministre : L'autre porte-parole du mouvement reçue par le ministre, Priscilla Ludosky, a déclaré avoir réclamé à François de Rugy une nouvelle réunion, en présence cette fois du «porte-parole du gouvernement ou le premier ministre». L'instigatrice d'une pétition pour la baisse des prix du carburant a également évoqué la volonté que «chaque grande région trouve ses représentants» pour parler au nom du mouvement.
Même si la représentativité des deux personnes reçues par le ministre fait débat au sein du mouvement hétéroclite, François de Rugy a déclaré avoir dit à ses deux interlocuteurs que le gouvernement était «prêt à organiser des débats dans tous les départements où les citoyens qui sont impliqués dans les»gilets jaunes» pourront venir s'exprimer».
Le discours très attendu d'Emmanuel Macron avait été rejeté plus tôt dans la journée par plusieurs de ces Français en colère. «Macron garde le cap, nous aussi», clamaient mardi une cinquantaine de «gilets jaunes» installés dans leur nouveau «quartier général», sur un rond-point de Trégueux (Côtes-d'Armor).
Source : Le figaro, AFP agence