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Existerait-il un lien entre la taille de la poitrine et le risque de développer un cancer du sein ?

C’est ce que suggère une étude parue fin juin montrant que trois gènes impliqués dans les tumeursmammaires sont retrouvés chez les femmes aux plus fortes poitrines. Des résultats à prendre avec des pincettes…

Voilà qui réconfortera peut-être un peu les femmes complexées par leur poitrine qu’elles jugent pas assez volumineuse. Selon une étude parue dansBMC Medical Genetics, les gros seins seraient plus enclins à déclarer uncancer, les gènes favorisant le développement des tumeurs étant parfois liés à la croissance mammaire.

Des gènes qui font grossir les seins… et les tumeurs mammaires

Les scientifiques ont constaté sept régions de l’ADN avec un polymorphisme nucléotidique, c’est-à-dire avec la substitution d’une base par une autre, liées à la taille de la poitrine. Trois d’entre elles se retrouvent dans des zones fortement impliquées dans le cancer du sein. Par exemple, l’une de ces mutations est connue pour réguler l’expression des récepteurs aux œstrogènes, hormone dont on connaît la prépondérance dans le déclenchement de nombreuses tumeurs mammaires. Une deuxième se retrouve dans une région du génome montrant des anormalités dans certains sous-types de ce cancer.

Il faut malgré tout rester prudent quant à l’interprétation de ces données. Cette étude ne fournit pas à elle seule la preuve d’un lien entre taille de la poitrine et cancer du sein mais pointe seulement du doigt des paramètres qui pourraient être corrélés. D’autres travaux sont indispensables pour confirmer (ou infirmer) cette relation.

Les petits seins également touchés par les cancers

S’il faut donc se garder de conclusions trop hâtives, une telle association pourrait ne pas être si farfelue. De manière assez mathématique, plus les seins sont volumineux, plus il faut de cellules pour les composer. La probabilité que l’une d’entre elles dégénère en cellule tumorale est donc plus élevée.

Le lien ne semble pourtant pas si linéaire et les relations entre taille de la poitrine et cancer mammaire bien plus complexes. D'une part car la taille des seins évolue au cours de la vie d’une femme, en fonction du poids ou de certaines caractéristiques hormonales par exemple, et que d'autres facteurs facilitent l'émergence de cances, comme des perturbateurs endocriniens.

D’autre part, l’importance du facteur de risque resterait à déterminer. Les femmes avec un 90C auraient-elles 1 %, 10 %, 20 % de probabilité en plus de déclarer un cancer du sein que celles avec un 85A ?

Enfin, si les petites poitrines auraient donc un avantage sur les grosses, elles ne doivent pas pour autant se croire à l’abri des tumeurs, dont les origines sont très variées. Car comme pour beaucoup d’autres aspects, ce n’est pas seulement la taille qui compte.

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