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Avec mamie, sa marraine ou chez son meilleur copain, c'est un vrai petit ange. Avec vous, c'est une autre histoire... Comment expliquer cette différence de comportement ?

La théorie de l’attachement

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette différence d’attitude des enfants quand ils sont avec des personnes extérieures ou en la présence de leurs parents, comme le développe pour nous Claire Boutillier, psychologue de l'enfant à Poitiers.

La théorie de l’attachement, qui a été formalisée dans les années 50, en fait notamment partie. Le principe de base est simple : un jeune enfant a besoin, un besoin vital, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de créer une relation d’attachement privilégiée avec au moins une personne (souvent les parents) qui prend soin de lui de façon régulière, intensive et qui investit l’enfant affectivement.

"Pendant la journée, votre enfant subit quantité de stress, dans le sens où il doit faire face à un ensemble de situation nouvelle ou inhabituelle alors que sa figure d’attachement principale n’est pas là. Il va donc contenir son stress et ses émotions.

Une fois qu’il retrouve ses parents, il se sent suffisamment à l’aise et réconforté pour s’exprimer", résume-t-elle. "Mais bien souvent, les parents se sentent malmenés. Le déclencheur est en effet minime au regard d’un adulte. Mais avec le stress accumulé et contenu au cours de la journée, une petite contrariété devient la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les parents ont le sentiment qu’il 'se décharge' sur eux, mais il faut juste y voir un rapport de confiance et un sentiment de sécurité."

Apporter les clés de compréhension à son enfant

Cependant, on ne peut pas tout mettre sur le dos de la qualité d’attachement. Il faut aussi se rappeler qu’un enfant n’est pas nécessairement ce que les adultes attendent de lui :  sage, docile ou silencieux. "Un enfant est intuitif et son raisonnement reste partiel. Il faut lui apporter en tant qu’adulte les ressources suffisantes pour qu’il comprenne les règles et que petit à petit, il soit en mesurer de les respecter."

Par exemple, s’il se met à dessiner sur un mur, il ne faut pas lui dire "ne dessine pas sur le mur", car dans ce cas, il n’aura pas saisi que ça vaut aussi pour le sol par exemple. Il a besoin d’une consigne claire et orientée sur ce qui est permis plutôt que sur l’interdit : "Pour dessiner, c’est sur une feuille de papier ou ton cahier de coloriage".

Les enfants n’ont pas encore tous les codes. On a tendance à faire des raccourcis mais eux ont besoin qu’on leur apprenne chaque manière de faire.

 

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