Nos ressentis peuvent affecter notre manière de penser et il peut être difficile de basculer d’un état d’esprit à un autre. Un neuroscientifique livre ses conseils pour y parvenir.
Parfois, il suffit d'un mail pour basculer du côté obscur et sombrer dans une énergie négative. Moshe Bar, docteur en neurosciences cognitives, explique dans un article publié le 29 avril sur le site Psychology Today comment ce que nous ressentons peut affecter notre état d’esprit et indique, surtout, comment reprendre le contrôle et en changer.
État d’esprit large ou étroit
Cet état d’esprit, ou la façon dont nous appréhendons les événements de notre vie, se compose de plusieurs «piliers de la vie mentale», selon le spécialiste. On y retrouve l'attention (qui nous permet d'examiner notre environnement), la perception (les informations recueillies par nos sens), l'ouverture à l'expérience, la pensée et l'humeur.
Pour modifier son état d’esprit, il faut d’abord le comprendre en observant son état mental, selon Moshe Bar. Et «la méditation de pleine conscience peut être un excellent moyen» d'y parvenir. Le neuroscientifique américain recense deux états d'esprit ; l'un appelé «large», l'autre «étroit». Les personnes adoptant le premier mode de pensée - ouvert - sont d'humeur positive et «particulièrement sensibles à ce qui est nouveau ou inhabituel», affirme Moshe Bar. À l'inverse, l'état d'esprit fermé bloque la démarche d'exploration de celui qui l'adopte. Ce dernier accède «à un éventail limité d'informations, s'appuyant sur ce qui lui est familier et routinier et évite la nouveauté».
En pratique, selon l'état d'esprit adopté, la perception d'une situation diffère. «Si vous êtes dans un état d'esprit étroit, l'incertitude peut déclencher de l'anxiété tandis que dans un état d'esprit ouvert, la même incertitude peut être passionnante», indique Moshe Bar.
Comment modifier son état d'esprit ?
Comment modifier volontairement son état d’esprit ? Le neuroscientifique suggère tout d’abord de sortir de sa zone de confort. De la sorte, on tend vers l’état d’esprit dit «large», en se forçant à faire preuve d’ouverture en allant par exemple à la «découverte de nouveaux endroits». Aussi, lorsqu’on est de mauvaise humeur, il suffit parfois de faire des activités qui nous font du bien. Cela peut très simplement être «manger une glace ou regarder un film qui nous amuse», afin de briser la spirale négative dans laquelle on se trouve et d’attirer cette énergie davantage positive.
Aucun état d’esprit n’est à privilégier constamment au détriment de l’autre. «L'état d'esprit optimal est celui qui correspond à la situation. Parfois, il vaut mieux avoir une réflexion large tandis que dans des situations particulières, une réflexion étroite est nécessaire».
Adapter son état d’esprit aux situations auxquelles on est confronté
Le fait de mieux se connaître et de pouvoir basculer vers l’un ou l’autre de ces deux états d’esprit permet in fine de l’adapter aux situations vécues. Par exemple, «le bonheur a tendance à être un excellent état d'esprit pour trouver des solutions non conventionnelles aux problèmes». En revanche, cet état peut également inciter à la prise de risque donc «si vous avez une décision cruciale à prendre, faites glisser votre état d'esprit vers l'extrémité étroite du spectre», de manière à ne pas vous exposer à des risques inutiles, recommande le spécialiste.