Dans le livre d’Arnaud Deroo « Porter un regard bientraitant sur l’enfant et sur soi », l’auteur accuse l’idolâtrie portée à l’obéissance qui consiste à faire des enfants dont le seul but est qu’ils écoutent sans rechigner, ne se rebellent pas, tiennent tranquillement en place, en résumé des petits êtres complètement dociles. L’auteur porte un regard pointu et argumenté sur ce sujet.
Lorsque l’on lit ceci, c’est un peu effrayant en y réfléchissant, car un enfant qui adopterait ce comportement aussi docile, qui obéirait aux ordres de ses parents ou d’autres adultes, sans même se rebeller ne serait absolument pas en sécurité…
En restant un petit être totalement docile, cet enfant ne pourrait pas exprimer ses besoins et son identité. Il les refoulerait au plus profond de lui et ne ferait que reproduire ce que l’on veut de lui. Il ferait ce que l’on attend de lui sans exprimer la moindre émotion.
Un enfant doit pouvoir vivre et expérimenter : Un enfant doit sauter, crier, rire, pleurer, ne pas être d’accord… nous devrions tous pouvoir posséder ce droit d’être humain, peu importe notre âge. Ce sont nos expériences qui nous aident à nous développer, et à grandir. Sans celles-ci, nous sommes dans l’incapacité d’évoluer, nous régressons peu à peu.
Ainsi, nous ne pouvons pas forcer un enfant à se comporter comme un vrai petit soldat, nous devons le laisser faire l’expérience de la vie. C’est grâce aux expériences qu’il pourra ensuite s’épanouir en tant qu’adulte et qu’il pourra être respectueux envers les autres. Il ne doit pas devenir un être dénué de sentiments soumis à diverses dominations. Son âme ne doit pas disparaître.
C’est pour cela qu’il est essentiel de se mettre au même niveau que l’enfant mentalement et symboliquement. Nous ne devons pas adopter un comportement trop autoritaire ou laxiste. L’essentiel y est, et donne à réfléchir : Attention aux croyances éducatives qui nous font souhaiter des enfants sages et bien-élevés… que l’on éduque par le stress et la crainte du plus fort !
Un enfant sage / obéissant n’est qu’un enfant qui se soumet. Grâce aux neurosciences qui éclairent le fonctionnement du cerveau, la preuve est faite : on apprend mieux, on grandit mieux, on vit mieux dans la bienveillance !
Source :papapositive.fr