Il y a quelques jours, nous vous avions présenté des techniques pour combattre les mauvaises herbes en soulignant néanmoins qu’elles ne méritent pas cette appellation.
À cette occasion, vous avions expliqué vaguement qu’en plus de favoriser la biodiversité, elles pouvaient être consommées. Alors bien sûr, on ne peut pas toutes les manger, car certaines d’entre elles peuvent être toxiques et vous rendre malades, mais une partie peut être cuisinée pour le plus grand plaisir de vos papilles (après s’être bien informé pour ne pas confondre deux plantes). Nous vous donnons ici 4 exemples que vous allez adorer avoir dans l’assiette.
1. L’ortie : Il fallait bien commencer quelque part alors commençons avec la plus évidente ! Bien que son effet urticant sur la peau soit désagréable, ce petit défaut est bien vite oublié une fois dans la cuisine ! L’ortie est en effet appréciée par les grands cuisiniers et les gastronomes de tous bords pour son goût unique et indescriptible, mais si agréable en bouche.
Elle peut être consommée en salade en la mélangeant avec des crudités et de la sauce pour retirer l’effet urticant, en infusion, en pesto pour étaler sur des tartinades, en quiche, en soupe… En plus, cette plante dépurative et détox est riche en minéraux et en vitamines et peut être ramassée tout au long de l’année.
2. Le pissenlit : L’adage commun parle de manger les pissenlits par la racine… eh bien ! on n’est pas si loin de la réalité quand on considère que tout peut se manger dans le pissenlit : les feuilles en salade, les fleurs en gelée ou en vin, etc. Et s’il doit son nom à ses effets diurétiques, ses propriétés ne s’arrêtent pas là puisqu’il est aussi merveilleux contre les rhumatismes de tous types et la rétention d’eau.
C’est aussi un puissant tonique qui réveille l’organisme et nettoie le sang ainsi qu’une aide au moment de la digestion (il stimule la sécrétion biliaire). Il contient des sels minéraux et des vitamines A et C. Une recommandation importante : ne les ramassez pas n’importe où et surtout pas aux abords des routes (pollution) ou dans des terrains traités avec des produits chimiques (poison)… un conseil qui vaut aussi pour les autres herbes et les champignons !
3. L’oxalis corniculé : L’oxalis ne fait pas que des heureux avec sa tendance à envahir gaiement tous les espaces verts et à résister aux herbicides même efficaces ! Pourtant, on peut le consommer facilement. Entre mars et septembre, cueillez ses feuilles en forme de cœur dont le bon petit goût acidulé ajoute une plus-value étonnante dans les salades de tous types. Vous pouvez aussi décider de les cuire un peu à la manière de l’oseille, cela permet de réduire les taux d’acide oxalique qu’elles contiennent (cet élément peut entraîner des carences en calcium et c’est pour cela qu’il ne faut pas trop en consommer).
Les fleurs font quant à elles de jolies décorations. On estime généralement qu’il vaut mieux ne pas manger les jeunes fruits, mais entre mai et juin, certains n’hésitent néanmoins pas à les glisser dans un bocal avec du vinaigre pour faire un condiment qui n’aura rien à envier aux câpres. Cette plante aux pouvoirs diurétique, digestive et anti-inflammatoire ne convient pas à ceux qui souffrent de goutte, d’hyperacidité ou de calculs rénaux.
4. L’armoise : Cette proche cousine de l’estragon et de l’absinthe a un pouvoir aromatique agréable. En effet, entre avril et juin, vous pouvez ramasser l’extrémité de ses tiges qui est un réservoir de saveurs douces et sucrées. C’est aussi délicieux en salade que dans des douceurs telles que des beignets faits maison.
Certaines recettes l’invitent même dans des préparations de sauces mijotées pour les poissons et les viandes pour un petit plus tout en rondeur ! Elle aide aussi à digérer les mets gras et lutte contre les troubles gastriques. Par contre, il est déconseillé d’en consommer trop régulièrement et elle est interdite aux femmes enceintes et allaitantes !