Tsante

La santé pour tous !

Login

Tags: Psycho  

Lorsque quelqu’un que l’on aime s’en va, tout bascule. Pour combler le vide, on s’attache instinctivement aux objets laissés derrière eux : un vêtement, une photo, un objet du quotidien. Certains souvenirs nous aident à avancer, mais d’autres, au contraire, peuvent entretenir la douleur, bloquer les émotions et empêcher le cœur de trouver l’apaisement.

Voici les objets qu’il peut être sage de laisser partir — doucement, à votre rythme — pour faciliter votre guérison émotionnelle.

✅ 1. Les objets liés aux derniers instants : un ancrage dans la souffrance

Bracelets d’hôpital, notes médicales, tickets de visite, carnets de soins… Ces objets rappellent souvent la partie la plus douloureuse de l’histoire :
la maladie, l’attente, l’angoisse, les derniers jours.

Ils peuvent raviver :

  • les scènes difficiles,
  • un sentiment d’impuissance,
  • ou une fixation sur la fin plutôt que sur la vie.

Conseil : Remplacez-les par un souvenir qui symbolise la personne vivante, pas son départ.

✅ 2. Les objets représentant une promesse ou un projet inachevé

Un bricolage commencé, un livre à lire “ensemble”, un voyage qu’on prévoyait de faire…
Ces objets portent le poids de ce qui n’a pas pu se réaliser.

Ils peuvent déclencher :

  • des regrets,
  • de la culpabilité,
  • l’impression de rester bloqué(e) dans un “et si…”.

Conseil : Gardez seulement ce qui vous inspire, ou laissez partir ce qui vous retient dans l’inachevé.

✅ 3. Les objets émotionnellement trop puissants

Un message vocal qu’on écoute chaque soir, un vêtement imprégné de son odeur, une lettre que l’on relit jusqu’aux larmes…

Ces objets sont très précieux, mais parfois trop intenses pour un cœur encore fragile.
Ils peuvent provoquer :

  • des crises d’émotion imprévisibles,
  • des difficultés à dormir,
  • la sensation d’être coincé(e) dans le passé.

Conseil : Placez-les dans une boîte souvenir. Vous les ouvrirez lorsque vous vous sentirez plus fort(e).

✅ 4. Les objets médicaux : un rappel constant de la maladie

Boîtes de médicaments, tensiomètres, pansements, matériels de soins…
Ils font souvent partie des derniers gestes du quotidien, mais ils rappellent surtout la souffrance et la fragilité.

Même rangés, ils créent une tension émotionnelle, une atmosphère lourde et parfois anxiogène.

Conseil : Apportez-les en pharmacie pour un traitement sécurisé. Vous libérerez de la place — et un poids mental.

✅ 5. Les vêtements intimes et la literie : souvenirs doux mais parfois étouffants

Un pyjama encore parfumé, un oreiller qu’il/elle adorait, un drap qu’on hésite à laver…
Ces textiles contiennent souvent une charge affective immense.

Mais pour certaines personnes, garder ces objets provoque :

  • insomnies,
  • tristesse soudaine,
  • impression d’être “prisonnier(e)” du souvenir.

Dans certaines cultures, on dit que les vêtements retiennent l’énergie émotionnelle de leur propriétaire. Qu’on y croie ou non, vos ressentis comptent.

Conseil : Gardez un unique textile symbolique — pas plus. Ne vous forcez jamais à conserver ce qui vous fait souffrir.

✅ 6. Les reliques biologiques : un lien trop direct avec le corps

Mèches de cheveux, objets imprégnés d’odeur corporelle, fragments physiques… Ces objets créent un lien très concret, parfois trop puissant, avec le corps du défunt.

Or la guérison passe davantage par le lien affectif, pas matériel.

Ils peuvent renforcer un attachement difficile à apaiser.

Conseil : Si vous n’êtes pas prêt(e) à tout jeter, faites un petit rituel d’adieu : écrire une lettre, allumer une bougie, ranger l’objet dans une boîte… Un geste doux suffit pour alléger le cœur.

✅ Ce que vous pouvez garder sans hésiter

Certains objets apportent de la lumière, du courage ou un sourire :

  • une photo pleine de vie,
  • une lettre chaleureuse,
  • un bijou,
  • un livre, une collection, un objet artistique,
  • un souvenir qui raconte sa joie plutôt que sa douleur.

Ce sont ces objets-là qui aident le cœur à guérir.

Conclusion : gardez ce qui élève, libérez ce qui pèse : Chaque deuil est unique. Il n’y a pas de règle stricte ni de bon moment pour trier.

Ce qui importe, c’est de progresser à votre rythme, en douceur. En vous séparant de certains objets, vous ne tournez pas le dos à la personne : vous libérez simplement un espace intérieur pour accueillir de la paix, des souvenirs lumineux… et la vie qui continue.

Scroll to top