Même minuscule, un jardin est un luxe, surtout en ville ! Moins évident à aménager qu’une surface plus grande, il peut devenir un Eden fleuri.
Voici les 20 conseils de base d'un paysagiste :
Au cœur des villes comme dans les quartiers résidentiels, courettes et jardinets, parfois gagnés sur le béton, s’avèrent être des espaces de plus en plus prisés, car plaisants à fréquenter et foisonnants de vie, malgré un environnement difficile et ingrat (ensoleillement minimal, atmosphère confinée, sols parfois dégradés…).
Voici quelques conseils pour faire de l’exiguïté un atout, s’accommoder du manque de place et de perspective grâce à des principes simples. Aménagement judicieux de l’espace, mise en scène soignée du décor, choix avisé des végétaux comme des matériaux… Mais aussi un entretien adéquat et quelques artifices destinés à repousser les limites de ces espaces réduits, en créant la surprenante illusion qu’ils sont plus vastes qu’il n’y paraît… Vous connaîtrez toutes les astuces pour embellir un petit jardin et le métamorphoser en un véritable espace de plein air.
Matérialisez cet axe au sol par le tracé d’une allée, par exemple, et ne l’encombrez pas de plantations volumineuses.
Pour clore la perspective, vous pouvez placer un objet d’ornement en point de mire.
Voici quelques conseils pour faire de l’exiguïté un atout, s’accommoder du manque de place et de perspective grâce à des principes simples. Aménagement judicieux de l’espace, mise en scène soignée du décor, choix avisé des végétaux comme des matériaux… Mais aussi un entretien adéquat et quelques artifices destinés à repousser les limites de ces espaces réduits, en créant la surprenante illusion qu’ils sont plus vastes qu’il n’y paraît… Vous connaîtrez toutes les astuces pour embellir un petit jardin et le métamorphoser en un véritable espace de plein air.
Dégager la diagonale
Dans un jardin carré ou rectangulaire, dégagez une diagonale de la plus grande longueur possible. Vous produirez ainsi l’impression que le jardin est plus grand qu’il n’est réellement en lui procurant plus de profondeur.Matérialisez cet axe au sol par le tracé d’une allée, par exemple, et ne l’encombrez pas de plantations volumineuses.
Pour clore la perspective, vous pouvez placer un objet d’ornement en point de mire.
Diviser l’espace

Ces séparations délimitent des espaces accueillant des compositions florales variées, et des ornements de styles différents créent un jardin aux multiples facettes.
Pour échapper à l’effet d’enfermement suscité par trop de cloisonnement, privilégiez les haies basses, d’environ 80 cm, qui divisent l’espace sans l’enclaver.
Varier les niveaux

À l’inverse, réaliser une aire en retrait d’une trentaine de centimètres par rapport au niveau d’origine du sol crée un refuge offrant une immersion totale dans l’intimité du jardin.
Effacer les limites

Disposez les végétaux en fonction de leur hauteur et envergure en plaçant les plus bas au premier plan et les plus volumineux en second plan. En dissimulant ainsi la frontière du jardin et en opérant une transition végétale progressive avec son environnement, celui-ci apparaît plus vaste.
S’accaparer le décor environnant

Créer des points forts

Plus celui-ci est petit, plus il est important de sélectionner des végétaux cumulant plusieurs atouts comme une silhouette originale, un feuillage persistant ou une belle floraison. À cela s’ajoutent le choix et l’implantation d’objets de décoration soigneusement mis en scène, qui viendront enrichir le cadre, capter l’attention et faire oublier l’exiguïté du lieu.
Soigner la mise en lumière

Illuminez et sécurisez les zones fréquentées comme le coin repas ou les allées. Mais n’oubliez pas que les massifs, les objets décoratifs ou les arbres remarquables méritent, eux aussi, une mise en lumière à l’aide de spots discrets encastrés dans le sol, par exemple.
Maîtriser les proportions

Optez alors pour un élagage régulier – tous les 2 ou 3 ans – afin de limiter leur croissance. Si vous avez le projet d’en planter, privilégiez les essences de faible envergure (ici, un magnolia de Soulange).
Mais la maîtrise des proportions concerne également les matériaux utilisés. Pour habiller les sols comme les murs, privilégiez des dalles, pavés et briques, au coloris clair de préférence.
Installer un décor vertical

Plus spectaculaires, les peintures murales reproduisant un décor de jardin sont aussi une bonne façon d’atténuer l’effet d’enfermement.
Et pourquoi ne pas fixer un miroir sur un mur ? L’illusion que le jardin se prolonge au-delà de ses limites sera parfaite et, pour éviter que cette illusion ne devienne un piège à oiseaux, collez des silhouettes de volatiles.
Échelonner les floraisons

S’abriter des vues plongeantes

À ces ouvrages fixes s’ajoutent des structures légères et mobiles, telles que les parasols ou vélums offrant une protection visuelle facile à déplacer.
Se protéger des vis-à-vis

Plantez des arbustes à croissance modérée. Choisissez des caducs : érable du Japon, aulne ‘Raywood’, cerisier d’ornement, févier d’Amérique, à la silhouette évasée ; robinier, érable et catalpa boules, formant une boule compacte ; mûrier platane, poussant en plateau ; charme et tilleul, qui supportent la taille en rideau. Ajoutez des persistants : chêne vert, laurier-sauce, magnolia à grandes fleurs ne dépassant pas 5 à 6 m de haut afin d’obtenir, toute l’année, une verdure dense et opaque. Contenez-les par une taille préservant les branches verticales.
Camoufler un mur

Pour dissimuler durablement une surface en mauvais état, privilégiez les grimpantes à rameaux volubiles palissées sur un support. Si le revêtement est solide ou le mur sans fissure, utilisez une espèce à ventouses ou à crochets. Ici le mur est recouvert d’une vigne vierge (Parthenocissus tricuspidata).
S’isoler du bruit

Planté du côté de la source de bruit, ce rideau d’arbustes peut être doublé d’une palissade en bois ou en brande de bruyère fixée sur la clôture.
Novateurs et peu encombrants, les modules plantés à fixer sur un support – de type mur végétal – composent des parois antibruit très efficaces et décoratives.
Inviter la nature

En invitant la flore spontanée – propagée souvent par le vent, les insectes ou les oiseaux – à s’installer dans certains coins, vous recomposerez des milieux naturels. Répartissez-les en divers endroits, en tenant compte de l’ensoleillement ou de la nature du sol afin de créer des biotopes secs ou humides, propices à l’accueil d’une faune diversifiée.
Abeilles, papillons et insectes utiles investiront alors le jardin, contribuant à la lutte naturelle contre les ennemis des plantes, encourageant la pollinisation et participant au maintien de la biodiversité.
Prodiguer des soins appropriés

Un petit jardin peut être autonome grâce à la gestion de ses ressources naturelles. Commencez par recycler les déchets (feuilles, tontes, petites branches) qui, après compostage et en fonction de leur degré de décomposition, produisent un excellent paillis ou du terreau, utiles pour recouvrir ou enrichir le sol. Pensez aussi à récupérer l’eau de pluie pour la verser au pied des végétaux.
Enfin, la situation des petits jardins clos impose d’adapter les soins de culture en pratiquant, par exemple, le désherbage à la main, l’ameublissement du sol en douceur ou une taille douce.
Améliorer le sol

Commencez par éliminer les gravats, puis décompactez le sol en profondeur sans le retourner, avec une bêche à deux manches. Il faut ensuite apporter de la matière organique (compost, fumier) régulièrement, afin d’assouplir la texture du sol et d’augmenter sa teneur en humus, pour offrir aux végétaux un substrat nourricier, base d’une plantation réussie.
Créer des alcôves

( * ) Un arbre marcescent conserve ses feuilles mortes attachées à ses branches… elles forment alors une esthétique guirlande végétale.
Pactiser avec l'ombre

Commencez par repérer le parcours du soleil en toutes saisons pour déterminer les zones les plus à l’ombre, dans lesquelles le choix se portera sur des arbustes (hortensia, camélia, rhododendron…), bulbes et vivaces (muscari, scille, jacinthe sauvage, hosta, fougères, bergénia, pervenche, lamier…) originaires de sous-bois et signalés par la mention “ombre” ou “mi-ombre” sur les étiquettes. Il existe même des semences pour gazon d’ombre, permettant de créer un décor réussi et durable.
Profiter du microclimat

Cependant, il faut veiller aux brutales variations de températures en automne et au printemps et, le cas échéant, protéger les sujets délicats avec un voile d’hivernage ou les abriter du gel lorsque l’hiver est rigoureux.
Par Pierre NESSMANN