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L’embryon dont est issue la petite fille a été congelé en 1992, soit près d’un quart de siècle avant sa naissance.

 Une Américaine de 26 ans a donné naissance à une petite fille issue d’un embryon congelé pendant près d’un quart de siècle. L’embryon avait été conçu par un autre couple et congelé le 14 octobre 1992. La petite fille, prénommée Emma, est née en bonne santé le 25 novembre 2017.

Selon l’association National Embryo Donation Center (NEDC), une organisation chrétienne non-lucrative qui a réalisé le transfert, il pourrait s’agir du record mondial de la plus longue période pendant laquelle un embryon a été congelé avant d’être transféré à une femme. Un précédent record serait celui d’un garçon né à New York en 2011 d’un embryon congelé durant 20 ans. En France, la durée de conservation des embryons congelés est limitée à 5 ans.

À l’origine, les parents d’Emma, un jeune couple originaire du Tennessee (États-Unis), ne pouvaient pas avoir d’enfant. Ils ont donc fait appel au NEDC, qui propose de réaliser des transferts d’embryons à des couples remplissant certains critères, comme le fait d’être mariés depuis au moins trois ans.

C’est dans ce centre que l’embryon congelé 24 ans plus tôt a été transféré dans l’utérus de la mère d’Emma. Ce n’est qu’une fois enceinte que la jeune femme a appris que l’embryon qu’elle portait avait été congelé quelques mois après sa propre naissance.

«La durée de conservation n’altère pas les chances de développement des embryons congelés»

Lorsqu’un couple réalise une fécondation in vitro, les stimulations hormonales favorisent la production d’un grand nombre d’ovocytes (cellules reproductrices féminines). La mise en contact de ces ovocytes avec les spermatozoïdes va donc aboutir à plusieurs fécondations, et donc à plusieurs embryons. Selon leur état, ceux qui n’ont pas été transférés dans l’utérus de la femme sont alors congelés. A noter que «la durée de conservation n’altère pas les chances de développement des embryons congelés dans la mesure où les conditions de conservation ont été respectées», comme l’a indiqué au Figaro l’Agence de la biomédecine en France. 

En France, le couple géniteur se prononce chaque année sur le devenir de ces embryons congelés. Il peut notamment choisir de les conserver en vue d’un prochain transfert. Mais s’il ne souhaite plus avoir d’autres enfants, il peut décider de les donner à des fins de recherche ou à un autre couple ayant un projet parental. Cette dernière possibilité est celle choisie il y a 24 ans par les parents biologiques d’Emma.

Le don d’embryon n’a été mis en place que récemment en France: la première naissance d’un enfant issu d’un don a eu lieu en 2004. Cette pratique anonyme et non rémunérée reste rare: en 2015, seuls 27 enfants ont été conçus par dons d’embryons. Cette procédure très lourde fait notamment intervenir le président du tribunal de grande instance à qui sont adressés les consentements écrits des couples.

Les couples souhaitant recevoir un embryon doivent répondre à l’un des quatre critères définit par la loi: double stérilité définitive, double indication génétique (existence d’une affection génétique chez les deux membres du couple), associer une stérilité définitive à une indication génétique ou être touché par une double stérilité relative.

Source: lefigaro

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