« Lever à 4h du matin, les fêtes passées sur les rails, les grèves… J’ai tout donné à la SNCF. » À 52 ans, certains cheminots peuvent partir à la retraite. Mais que touche-t-on vraiment ? Décryptage.
🕐 Retraite anticipée : encore possible ?
Les conducteurs embauchés avant 2020 peuvent partir à 52 ans, à condition d’avoir 15 ans de service et tous leurs trimestres. Les nouveaux embauchés sont soumis au régime général, avec un départ à 64 ans.
💶 Quel montant à la retraite ?
La pension est calculée sur les 6 derniers mois de salaire hors primes : elle équivaut à 75 % du traitement indiciaire.
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Exemple : Christophe touchait 4 000 € nets par mois, mais perçoit 2 400 € à la retraite.
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Jean-Marc gagnait 3 600 € et touche aujourd’hui 2 200 €.
👉 Les primes (de nuit, week-end, etc.) représentant parfois 25 % du salaire ne comptent pas dans le calcul.
📉 Une baisse inévitable
L’écart entre salaire et pension peut atteindre 30 à 40 %. Les primes étant exclues, la pension réelle est souvent bien inférieure au dernier salaire perçu.
🎁 Quid de la prime de départ ?
Les cheminots reçoivent en moyenne une prime unique de 2 500 à 3 000 €, versée par la Caisse de Prévoyance (CPRP).
💡 Qui paie ?
La retraite est financée par :
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Les cotisations salariales et patronales,
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L’État, à hauteur de 3 milliards € par an,
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Des transferts inter-régimes pour compenser le déséquilibre cotisants/retraités.